Ça aurait pu être un lunch pizza (bien graisseuse). Ou encore un McDo on the go! Pire encore : une traînée de makis de chair humaine…
Mais pour mon lunch de fête (ben oui 44 fucking ans aujourd’hui), j’ai choisi de manger santé. Pourquoi?
Tout simplement parce que la santé, ça ne pousse pas dans les arbres. Parce qu’il faut l’entretenir, sinon, pouf elle s’envole en fumée et laisse un goût de cendres d’outre-tombe dans la bouche. Parce que j’aimerais mieux publier de mon vivant que posthume… Parce que.
Donc, un bol de riz chaud de chez Cultures Express avec poulet grillé, œufs, avokats, karottes, tomates et oignons. Avec une bouteille d’eau. Alfred a également emboîté le pas dans ce périple santé, lui qui vit (et mange, et boit, et, et, et) habituellement, comme si la vie était sans lendemain… Surprenant.
Ensemble, nous avons donc diskuté de la vie et de la mort, du testament, de l’odeur du café, de l’écume des jours, des chats de Burroughs, du passage de la nuit, de la cabale, des chroniques martiennes, de la prison de poupées, des B-sides de Nirvana, des moiteurs de Mélodie Nelson, du passager, de l'enfant lumière, de l’apocalypse et des jardins de Babel, de Jessica Alba et de Méduse, de Dieu et du Diable, des paradis artificiels et des plaizirs interdits, de la multiplication des karnets sur uzinamo, sans oublier Purla, cette ville imaginaire qui est le berceau de nos incisives, le terreau où se déroulent nos ékrits macabres, malsains, acides, écorchants, fantastiques, glauques et ô combien décadents.
Les prochains mois seront riches en exploration littéraire, une période intense d’écriture et cette petite rencontre impromptue était toute indiquée pour nous permettre de faire le poing sur les prochaines étapes de notre croisade syllabike. Une mise à jour essentielle en ces temps de révolutions littéraires qui sont les nôtres.
Et pendant cette agape simpliste, le temps s’est stoppé. Les gens autour de nous ont arrêté de bouger, voire de respirer, nous laissant prendre tout l’espace dont nos égos remplis à craquer de superlatifs intimidants avaient besoin pour accoucher douloureusement de paragraphes délirants, de sauts de pages maléfiques et de poings-virgules aux allures squelettikes. Le temps de quelques instants, le monde avait semblé nous appartenir… Requiem.
Merci encore Alfred, éternel compagnie d’écriture, pour la belle compagnie ainsi que les vœux sanglants d’anniversaire.
Rock on and write forever!
Karnet 1 / BOT 2014.2
-30-
Muzik pairing :
Labels: BOT 2014.2, Konversations, Planète Purla