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Tuesday, February 19, 2013

Bouillon de kulture : Insidious (11)


 
Insidieux : cauchemars et frissons assurés!

 Par Marc Lajambe

 
Il va sans dire que les deux gars qui nous ont donné la série gore Décadence (Saw), à savoir le réalisateur James Wan ainsi que le scénariste Leigh Whannel, savent comment l’horreur fonctionne. Moins porté sur l’hémoglobine cette fois-ci, ce duo apocalyptique revient à la charge avec Insidieux (v.f. de Insidious), un suspense d’épouvante assez bien réussi merci! Brebis de Dieu s’abstenir!

 
Des portes qui s’ouvrent toutes seules, des chuchotements au grenier, des hallucinations, des événements étranges qui surviennent dans une grande maison à nous foutre une trouille à mourir de peur…. Dès les premières secondes de cette production tournée avec un budget de seulement 1 million $ – c’est-à-dire dès l’apparition du titre accompagné par une musique stressante à souhait signée Joseph Bishara qui nous glacera littéralement le sang dans les veines tout au long du film –, l’angoisse s’installe et grandit. Et cette montagne russe d’émotions n’est pas prête de s’arrêter…

 
Insidieux : les ingrédients…

Insidieux est un heureux mélange d’Amityville, de Poltergeist et d’Exorciste.…Efficace à souhait, ce film a la grande qualité de nous donner la chair de poule du début à la fin. La peur du noir, la peur de l’inconnu, la peur de voir des personnages effrayants apparaître un peu partout : voilà donc ce qui compose l’ADN de ce thriller surnaturel.

 
Insidieux : l’intrigue…

Josh (Patrick Wilson) et son épouse (la belle Rose Byrne) ainsi que leurs trois enfants vivent depuis peu dans leur nouvelle maison.  Un des trois rejetons tombe dans un coma inquiétant après avoir fait une chute au grenier. Alors que tout laisse croire que la maison est hantée, un médium révèle plutôt au couple que l’âme de leur fils est perdue dans une dimension astrale et que des entités maléfiques tentent de s’emparer de son corps…Donc, le fait de changer de maison ne les aidera pas…La seule solution pour sauver l’enfant : le père devra lui aussi quitter son corps afin de partir à sa recherche dans l’au-delà. Plus facile à dire qu’à faire…

 
Quand horreur et humour font bon ménage…

Je dois avouer que lorsque l’équipe de chasseurs de fantômes a fait son apparition, je me suis questionné quand à sa pertinence, mais j’ai rapidement compris que la présence de ces deux éberlués avec leur équipement farfelu viendrait ainsi briser l’atmosphère lourde du film pour y injecter une bonne dose d’humour et d’absurdité.

 
Le syndrome de la fin qui sent la suite…

Tout laisse croire qu’un Insidieux 2 pourrait voir le jour. Ce que je trouve décevant avec cette hypothèse, c’est que malgré les clins d’œil aux classiques du cinéma d’épouvante utilisés avec brio ici, cette production aurait pu justement conserver toute sa fraîcheur et son originalité en refusant d’aller dans cette direction exploitée mille fois plutôt qu’une auparavant par les artisans du genre. Dommage! À voir malgré tout (en salles ou en DVD).

Note :  ce texte a été publié en 2011 sur le site web du défunt magazine Primeurs.


-30-

Muzik pairing :

Music for Cats - cEvin Key

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Monday, February 11, 2013

Bouillon de kulture : Éroshima (10)

Éroshima se lit d'une traite, un peu comme on cale un verre d'alcool pour en tirer le maximum d'effets intoxicants.

On peut aussi dire qu'Éroshima devrait se lire lentement pour en déguster toutes les subtilités, un peu comme on laisse mariner la viande pour qu'elle se perfume des épices avec lesquels on désire la marier ou comme on fait l'amour avec passion pour bien goûter et sentir le corps de sa partenaire...

Éroshima est le premier livre de Dany Laferrière que je lis (et clairement non le dernier - j'ai d'ailleurs très hâte que son Journal d’un écrivain en pyjama soit sur les tablettes demain).

J'adore son exploration des sens (on voit, on sent, on goûte, on touche, on entend) qui apporte une précieuse richesse à ses écrits.

J'ai aussi adoré ce court bouquin, car on y parle de sexe, de musique, de bouffe, de voyage, de rencontres étranges, etc.

Bien sûr Le zoo Kama soutra est le plat de résistance de ces courts textes explosifs. Mais j'ai aussi beaucoup apprécié Vague sourire d'un chat chinois qui ressemble drôlement à une de mes chroniques Station 2 Station... On court après moi sur la planète est un autre court texte également hautement radioactif...

Bref, j'ai dévoré ce petit bouquin que je recommande fortement.

Je me suis déjà procuré Je suis un écrivain japonais que je vais lire bientôt. Aussi, L'odeur du café et L'art presque perdu de en rien faire ont l'air excellents. Vive la lecture!

Hautement stimulant pour mes propres projets littéraires, je crois que la découverte de Dany Laferrière saura m'aider à mettre davantage de texture et de couleur dans mes écrits.

-30-

Muzik pairing :

HOW TO DISMANTLE AN ATOMIC BOMB - U2



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