uzin@mo = art + food + kulture + muzik + fiction + états d’âmes + karnet + exploration des sens + erotika + littérature de l'étonnement + inspiration + chronique
Wednesday, November 21, 2012
Station 2 Station : la voix (5)
Métro Mont-Royal.
Wagon plein @ kraker!
Pas un seul centimètre pour bouger.
Solitaire. Solitude (malgré la foule). Solo.
Je suis en train de lire Zen in the Art of Writing de Ray Bradbury.
Fuck que c'est bon!
Tellement fucking bon que j'en oublie même toute la misère associée au transport en commun quotidien.
Je suis dans ma zone, oui mister!
Autour de moi, malgré le caractère étroit des pieds carrés qui m'entourent, tout le monde lit, écoute de la muzik ou attend que la prochaine station nous délivre de notre calvaire commun, de notre sentence matinale...
Je tourne les pages, je dévore, j'enregistre les conseils et stratégies pour mieux écrire et s'inspirer écrits par l'un des plus grands écrivains de tous les temps...
Je sens qu'on m'observe...
Je ne sais pas qui exactement, mais je sais qu'un regard est porté sur moi.
Puis, la personne en question s'approche...
...ROULEMENT DE TAMBOURS!!!!
Puis, la personne...me...PARLE!
OH MON DIEU!
Cette dame âgée, fragile, menue, sympatique comme tout ME parle à MOI.
Sortons le champagne!
Parce qu'entre nous, c'est plutôt inusité que quelque veuille te parler à l'exception des grognements matinaux, des je-m'excuse-mais-pourrais-tu-enlever-ton-pack-sac-de-dedans-ma-face-hostie-de-svp et autres nécessités urbaines ...
WOW!
- Isn't this book amazing?
- It's spectacular. I try to read it once a year for inspiration!
- Oh, how cool!
- Yep!
Berri-UQAM. Ouverture de portes. Tout le monde débarque. Séparation des chemins. Sourires.
La rencontre de deux univers offre toujours des possibilités incroyables, encore faut-il bien les accoupler afin d'obtenir le résultat désiré.
Une étincelle naît, celle de la différence.
Bien calculée, elle élève les esprits et fait danser les âmes avides de sensations fortes, dans une symphonie de sons des plus agréables.
Un vrai délice pour les sens...
Parfaite cohérence entre le fond et la forme.
C'est ce qui s'est produit ce soir, en ce 15 novembre 2012, à la Maison symphonique de Montréal alors qu'un DJ se joignait à un orchestre symphonique. Le classique rencontre l'électronique. Maxime Morin et l'OSM.
Ce triplé : 01- Franz Joseph Haydn + 02- DJ Champion & Maxime McKinley + 03- Ludwig Van Beethoven a su conquérir toutes les oreilles présentes, les jeunes comme les plus âgées.
Mais à bien y penser, le classique et l'électronique ont beaucoup en commun : l'évolution des rythmes (lents puis saccadés), les ambiances organiques, la superposition des plages sonores, les changements subits de direction, etc.
01 - Déjà, d'entrée de jeu, la table était mise avec cette succulente symphonie militaire avec sa section de violon très rythmée et ses tambours percutants... (SYMPHONIE No 100 EN SOL MAJEUR, MILITAIRE)
02 - Bondye Konn Bay Men Li Pa Konn Separe, cette commande spéciale de l'OSM, cette maquette sonore hybride, a apporté une énergie chaude et contagieuse à cette soirée sublime. Dès l'arrivée du musicien DJ invité, véritable électro-bidouilleur intergalactique parmi ces terriens classiques, l'orchestre a changé de cap. On a tout de suite senti une certaine déconstruction dans le temps et dans l'espace. Mais tous les morceaux ont rapidement été recollés afin de faire naître une symbiose musicale unique et riche en textures. Sa collaboration a été davatage une nappe sonore en début de performance et au fur et à mesure que le temps passait, sa collaboration devenait de plus en plus marquante dans le morceau, pour enfin terminer par une délicieuse performance de scratch, accompagnée de percussion électronique, sans pour autant mettre au rancart toute la dimension symphonique de la chose.
Tout au long de cette soirée, mes propres références musicales ont été interpellées : la phase de Depeche Mode à l'époque de Music for the Masses avec ses excursions dans l'univers du classique ont refait surface dans mon esprit, l'échantillonage du classique, rock et techno dans les pièces de la formation suisse The Young Gods ont joué en boucle dans ma tête et le mélange d'ambient et d'électro du mexicain Murcof était également présent dans mes pensées.
03 - On ne peut passer sous silence également la contribution phénoménale du pianiste Yefim Bronfman dans le dernier volet de la soirée (CONCERTO No 5 EN MI BÉMOL MAJEUR, OPUS 73, EMPEREUR).
Seul bémol à mon avis : il aurait été intéressant que la participation de DJ Champion soit plus longue et échelonnée sur tout le programme pour mieux valoriser le volet électronique de l'événement.
Cela dit ce fût une soirée des plus réussies, un triomphe sonore qui mérite d'être découvert et exploité dans le futur, permettant ainsi aux jeunes curieux qui se déplaceront pour venir assister à ces performances de se familiariser avec l'univers du classique tout en encourageant la relève de demain.
Génial!
DJ Champion : you're So Big!
Il est à noter que ce concert sera disponible sur ESPACE.MU dès le 20 novembre prochain. -30-
Station 2 Station : Mais, mais, mais...les poubelles, elle ont disparu ou quoi? (4)
Métro Cartier.
Pendant l'heure de pointe du matin.
Le quai est plein à craquer.
Tout le monde marche vers SON destin (en ne passant pas trop à l'autre, c'est bien connu...)
Le cocooning bat son plein : tout le monde a SA propre tasse à café pour emporter. Tout le monde est dans SA bulle : lecture, musique, méditation.
Soudainement, j'observe une femme dans la cinquantaine qui tient d'une main un bagel fromage à la crème et de l'autre un berlingot de lait au chocolat. Saccoche accrochée à l'épaule, briefcase entre ses longues jambes fraîchement rasées du matin. Loadée, la bonne femme.
Au loin, elle voit le train qui quitte la station précédente en direction de la nôtre.
Elle se dépêche de tenter de commencer à terminer sa collation matinale.
Elle se pitche tout dans le fond de la gueule et se tourne, dans un mouvement rapide et nourri d'urgence, afin de localiser la poubelle la plus proche...
Mais, mais, mais, les poubelles, elles ont disparu ou quoi?
Paniquée, ses mains agissent plus rapidement que son cerveau et elle fourre tout à la vitesse de la lumière dans sa sachoche Prada aux couleurs automnales. Advienne que pourra : ça rime avec Prada puis dégâts...
Mais la question posée précédemment est tout à fait légitime?
Où diable sont passées les poubelles? Oui, je sais qu'il y en a au niveau de la rue? Kool! Mais si on passe s'acheter un café ou un muffin avant d'arriver au quai, que sommes-nous supposés faire avec nos ordures. Remonter au niveau de la rue pour s'en débarasser, les fourrer dans nos sacs respectifs ou comme certains font les laisser par terre dans les wagons...
Idem pour les journaux... À la station Carter, les endroits prévus pour le recyclage se trouvent au niveau de la rue, sauf qu'on croise au moins un p'tit monsieur qui nous donne sa feuille de choux en chemin vers le métro...
Je trouve cela navrant que L'AMT et cie ne pensent pas davantage au confort des voyageurs et à la propreté des lieux. Limiter ainsi l'accès aux poubelles et autres bacs de recyclage est une mauvaise stratégie...
Quelle belle suprise que ce EP remix du plus récent Ariane Moffatt.
Moins d'un an après le lancement de l'album original, Moffatt recrute Ghislain Poirier pour diriger le projet et donner une nouvelle trajectoire à cinq des onze titres de sa plus récente livraison.
DJ Poirier a donc fait appel à Dubbel Dutch, un DJ du Texas, le DJ torontois Nautiluss et les formations montréalaises Plaster & Bonjay. Poirier et Moffatt signent eux aussi des relectures sur ce mini-album très réussi.
Constat malheureux : notre kulture muzikale québécoise est plutôt pauvre en albums remix du genre, d'où la nécessité de lever notre chapeau à MA Remix qui rend très bien à l'exercice ses lettres de noblesse. Bravo à Ariane & Ghislain pour ce beau pari gagné!
Les pièces sont à la fois hypnotiques, envoûtantes, entraînantes, transcendantes et ô combien dansantes...
Les highlights de cette belle brochette de joyeux décibels? La meilleure transformation a sans aucun doute été réalisée par Plaster pour la très sexuelle In Your Body avec ses gémissements contagieux. Moffatt, quant à elle, propose un rework dansant à souhait de Walls of the World. Enfin, une autre de mes préférées : l'énergique Nautiluss Remix de Hôtel Amour aux sonorités electro-house.
La grande oubliée du lot : La pluie et le beau temps qui aurait pu donner quelque chose d'assez intéressant étant donné le caractère tout à fait unique de l'original. Quant aux collaborateurs manquants dans le blender à son de Poirier, disons qu'on aurait pu se délecter les oreilles de transformations sonores fabriquées par Moby, A-Trak, Mirwais, Boards of Canada, Justice et même localement Tanuki Project, Stefie Shock et DJ Champion.
Et si Arianne et ses futurs bidouilleurs invités s'aventuraient à faire un album remix de sélections tirées des albums précédents de la multi-instrumentaliste montréalaise? Juste à y penser mes pieds dansent déjà...
Line-up officiel (et bien évidemment muzik pairing pour le présent karnet) :
1- Hôtel Amour (Dubbel Dutch Remix) 2- Too Late (Poirier Remix) 3- Walls of the World (Ariane Moffatt Remix) 4- Hôtel Amour (Nautiluss Remix) 5- In Your Body (Plaster Remix) 6- L'homme dans l'automobile (Bonjay Dreamhall Mix)
Le mois de novembre est le mois de la moustache...
C'est donc le temps de faire peau neuve, de razer complètement tout notre visage et de se laisser uniquement pousser la moustache.
Elle pourra prendre différentes formes...
Uzons d'un peu de fantaizie!
Demandons à nos proches et amis de nous commanditer dans notre démarche afin d'amasser des fonds dans notre lutte collective contre le cancer de la prostate.
NOUS pouvons faire la différence!
Une idée comme ça : et si différentes marques de vêtements participaient à un fashion show mettant en vedette différentes personnalités masculines montréalaises portant différents brands...et bien sûr la moustache?
Je me suis ramassé dans ce pissoir, entre autres pour écouter mon corps en lien avec l'appel de la nature qui me torturait la vessie depuis déjà un bon bout de temps, mais aussi bien entendu pour prendre la foto du prézent karnet.
Et j'ai retrouvé dans cette pièce, la même chaleur, la même ambiance qui regnait dans les autres mètres carrés de ce bistro français dans lequel se déroulait cette agape aux couleurs de retrouvailles.
Un lieu pour se retrouver entre amis, pour partager une bonne bouffe (food 4 ze soul) et discuter d'un passé commun parfumé de joie mais aussi de nostalgie, arrosé de bonnes bouteilles de vin et t-o-u-j-o-u-r-s nourri d'anectodes croustillantes à propos des divers participants réunis autour de la table (les absents auront toujours fucking tort!)...
Du bon temps qu'on ne doit pas laisser fuir...
iFotoblog : cette foto a été prise avec mon iPhone dans la bécosse d'un (piccolo) bistro français situé dans les environs du métro Papineau...
Blogue de Marc Lajambe, a.k.a. Alfred Balcon et Maksim Jean.
Karnets/tribulations d'un écrivain en devenir, rédacteur, blogueur et nouvelliste. Koncept unik : le muzik pairing. Une track list ou une vidéo accompagne votre karnet pour imager ou supporter le texte...Du jamais vu! Bienvenue dans mon laboratoire...