Le Conjoint Rural : Ma propre tour de contrôle

Chroniques en direct du 450

par Hugo S.

Ding. Dong. Frérot arrive à la maison. Avec son épouse (Rachel) Et mon nouvel ordi ou devrais-je dire laptop. Après tout, pourquoi ne pas utiliser le bon terme?

J'avais mille et une tâches à exécuter à la maison ce pm (tondre la pelouse, tailler les arbustres, espionner la voisine dans son nouveau maillot de bain, etc.) : une liste de choses à faire plus longue que la pétition pour garder Cloutier en cage...

Au diable les besognes. Mon nouveau joujou venait de m'être livré sur un plateau d'argent. Et avec les nouveaux logiciels et les dernières mises à jour : une véritable bombe! Enfin, je vais pouvoir faire mes propres trucs, quand je le veux, où je le veux. Sans avoir à attendre mon tour. C'est moi le seul maître à bord!

Je me suis fait un petit coin travail à même notre chambre à coucher. Rien d'aussi glamour que les bureaux aménagés dans diverses pièces de la maison dans les magazines de décoration. Mais quand même.

Et aucune difficulté à dealer ça avec Madame S. Je pourrai lui tenir compagnie au lit pendant l'exécution de son sudoku quotidien ou de la lecture d'un de ses romans. Elle est d'ailleurs en train de lire Le diable s'habille en Prada. C'est une de ses amies au boulot qui lui a prêté ce petit bouquin bien branché.

Pendant qu'elle vague à ses activités de détente, je pourrai payer nos factures en ligne, faire des recherches sur Internet, MAIS d'abord et avant TOUT me concentrer sur mon nouveau projet, mon nouveau passe-temps : la mise sur pied de mon propre blogue.

Tous mes amis en ont un. Pourquoi pas moi. Je ne suis pas plus idiot qu'un autre après tout. J'ai des choses à dire. Des problèmes, des fantasmes, des opinions comme tout le monde. À moi la bagatelle! Je voulais plutôt dire la blogosphère. Batince, j'me trompe toujours...

Le set-up est fait. Tout est installé : ma propre tour de contrôle. Il ne manque plus que mes idées maintenant...

Je demande à frérot s'il veut rester à souper. Question de le remercier pour son aide. Il m'a donné un sacré coup de main avec cette machine. Oui, c'est un crack d'info. C'est son métier, mais il est tout de même très occupé.

Il me répond qu'il ne peut pas rester car il rencontre un ses chums Jack pour souper et aller jouer au billard. Mon petit décodeur cérébral se met alors automatiquement en marche : souper avec Jack + billard = baiser Isabelle, la femme de son comptable. Eh oui, je suis complice de cette histoire de fesses extra-conjugale. Que voulez-vous, c'est mon frére. J'ai essayé de lui dire qu'il se mettait les deux pieds dans les plats. Que oui, la vie de couple n'est pas facile, mais qu'il faut s'accorder une petite chance. Que oui, il n'est pas toujours facile d'entretenir son jardin lorsqu'il nous est possible d'aller cueillir les roses de la voisine sans se faire prendre. J'ai tout essayé, sans succès. Tout ce que je peux faire c'est partager ce secret avec lui et espérer qu'il reviendra dans son propre jardin sans trop de blessures d'épines...

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