Haut-parleurs : suite & fin
Après un déjeuner et une bonne douche chaude, je suis de retour au Centre Laval. Je retire une certaine satisfaction de passer devant tout le monde et revenir me placer au rang que j’ai si fièrement mérité : la pozition no.13. La meilleure pozition après celle du 69…Il est 11 :30. Plus que trente minutes à attendre. 11 :45 : l’euphorie s’installe au sein de la foule. Lorsque nous avons quitté les lieux ce matin après l’obtention de notre numéro magique, le line-up a continué à s’agrandir. Plus d’une centaine de personnes attendent leur chance dans cette course contre la montre. 11 :50 : le gardien commence à laisser entrer les convives pour se rapprocher du comptoir. Pluzieurs personnes devant moi ont entre les mains 2-3 cellulaires afin de tenter l’impossible : obtenir la ligne pour acheter des billets au téléphone avant que l’on atteigne leur numéro…Double whammy!
12 :00 : l’excitation atteint son paroxysme. Le grand compte à rebours s’amorce… La prépozée s’active devant son ordinozaure. Les choses vont hyper rapidement : de sekondes en sekondes, on annonce déjà que des sections sont sold-out. No more gris…No more rouges…Adieu blancs…Sold out. SOLD OUT? What the fuck! Le premier spectacle vendu en sept minutes. SEPT MINUTES. Ça doit être la débandade complète au Centre Bell. Vive la vente de bracelets les boys, bande de salops de mes deux…7 minutes & 7 petits coupons. On attend l’annonce d’un deuxième spectacle. Dans l’attente, certains autres billets sont vendus : des places seules, une paire et d’autres brebis égarées….des restants quoi. Cette manœuvre a écoulé les numéros 8, 9 et 10. Je me rapproche dans la liste : watch out, motherfuckers! On attend toujours…On s’impatiente…
Eh oui, c’est lancé. Un deuxième spektakle le 22 juin! Hourra! Même scénario, mais en version accélérée : l’autoroute du non sens. C’est encore plus débile, malade, invraisemblable, ridikule. Numéro 11. Cela va être mon tour bientôt…Numéro 12. J’ai ma carte de crédit dans la main. Je la brandis dans les airs. Je la bouge comme si c’était un drapeau pour dire « Eh la tortue derrière le comptoir par ici les billets. Bouge ton cul, j’ai couché dehors pour ça bordel. Peux-tu pianoter plus vite sur ton ostie de commodore 64. Non mais active, fuck ! » La fille devant moi obtient les DERNIERS billets à 195 $. Numéro 13. Voilà, c’est mon tour…C’EST MON TOUR. « On est rendu dans les bleus à 55$. Combien de billets, monsieur? MONSIEUR!! Six, j’en veux SIX. » On me donne les billets, je me déplace vers l’autre caisse pour payer. Mes mains sont en feux, alors que j’ai les pieds encore gelés…J’ai des billets. J’AI DES BILLETS! La fille derrière moi (numéro 14) passe sa commande : 6 petits schtroumpfs et…Sold out! SOLD OUT! SOLD OUT!
On se serait cru dans un zoo, une véritable maizon de fous…Comme dans un épisode de Pee-Wee’s Playhouse avec le divan qui parle et la chaise qui crie l’expression du jour : SOLD OUT!!!! La déception s’installe chez La Baie. Retour à la case de départ, on attend l’attente d’un 3e soir. Mais quelques minutes plus tard, on annonce que c’est terminé. La faillite du billet. L’échec en direct. Comme lors d’un accident mortel lorsque le policier demande aux passants de circuler : il n’y plus rien à voir ici bande de zouaves, vous pouvez retourner chez vous. Mais moi : J’AI MES BILLETS. Quelle nuit…Quelle aventure…Quel show en perspective…Les murs du Centre Bell vont shaker quelque chose de rare. Une légion de popotins enivrés vont se trémousser aux rythmes électro-dance-technoïdes de la reine de la pop…Les haut-parleurs vont nous en mettre plein les oreilles…Je me suis déjà commandé de nouveaux tympans!
-30-
12 :00 : l’excitation atteint son paroxysme. Le grand compte à rebours s’amorce… La prépozée s’active devant son ordinozaure. Les choses vont hyper rapidement : de sekondes en sekondes, on annonce déjà que des sections sont sold-out. No more gris…No more rouges…Adieu blancs…Sold out. SOLD OUT? What the fuck! Le premier spectacle vendu en sept minutes. SEPT MINUTES. Ça doit être la débandade complète au Centre Bell. Vive la vente de bracelets les boys, bande de salops de mes deux…7 minutes & 7 petits coupons. On attend l’annonce d’un deuxième spectacle. Dans l’attente, certains autres billets sont vendus : des places seules, une paire et d’autres brebis égarées….des restants quoi. Cette manœuvre a écoulé les numéros 8, 9 et 10. Je me rapproche dans la liste : watch out, motherfuckers! On attend toujours…On s’impatiente…
Eh oui, c’est lancé. Un deuxième spektakle le 22 juin! Hourra! Même scénario, mais en version accélérée : l’autoroute du non sens. C’est encore plus débile, malade, invraisemblable, ridikule. Numéro 11. Cela va être mon tour bientôt…Numéro 12. J’ai ma carte de crédit dans la main. Je la brandis dans les airs. Je la bouge comme si c’était un drapeau pour dire « Eh la tortue derrière le comptoir par ici les billets. Bouge ton cul, j’ai couché dehors pour ça bordel. Peux-tu pianoter plus vite sur ton ostie de commodore 64. Non mais active, fuck ! » La fille devant moi obtient les DERNIERS billets à 195 $. Numéro 13. Voilà, c’est mon tour…C’EST MON TOUR. « On est rendu dans les bleus à 55$. Combien de billets, monsieur? MONSIEUR!! Six, j’en veux SIX. » On me donne les billets, je me déplace vers l’autre caisse pour payer. Mes mains sont en feux, alors que j’ai les pieds encore gelés…J’ai des billets. J’AI DES BILLETS! La fille derrière moi (numéro 14) passe sa commande : 6 petits schtroumpfs et…Sold out! SOLD OUT! SOLD OUT!
On se serait cru dans un zoo, une véritable maizon de fous…Comme dans un épisode de Pee-Wee’s Playhouse avec le divan qui parle et la chaise qui crie l’expression du jour : SOLD OUT!!!! La déception s’installe chez La Baie. Retour à la case de départ, on attend l’attente d’un 3e soir. Mais quelques minutes plus tard, on annonce que c’est terminé. La faillite du billet. L’échec en direct. Comme lors d’un accident mortel lorsque le policier demande aux passants de circuler : il n’y plus rien à voir ici bande de zouaves, vous pouvez retourner chez vous. Mais moi : J’AI MES BILLETS. Quelle nuit…Quelle aventure…Quel show en perspective…Les murs du Centre Bell vont shaker quelque chose de rare. Une légion de popotins enivrés vont se trémousser aux rythmes électro-dance-technoïdes de la reine de la pop…Les haut-parleurs vont nous en mettre plein les oreilles…Je me suis déjà commandé de nouveaux tympans!
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2 Comments:
Bonjour Marc,
Très intéressant, on y sent... l'émotion, beaucoup d'émotion dans ton récit. J'aime particulièrement la vision de la "légion de popotins enivrés vont se trémousser aux rythmes électro-dance-technoïdes de la reine de la pop…" pour vu que personne ne soit placé derrière toi!!!
merci de nous divertir comme tu le fais.
By Anonymous, At April 26, 2006 8:54 AM
Comme dit Ti-pou Costaud, on sent l'émotion, beaucoup d'émotion. Moi, je sens la fébrilité, le stress et la joie mais . . . personnellement, je ne n'aurais jamais passé la nuit dehors pour aller voir un "petacle" de l'immaculée Madonna, non, non monsieur, si je l'avais fait, je l'aurais fait que pour "Patrick Normand".
J'aurais apporté avec moi, des gants, des botes et un foulard. Indéniablement!!!!
Ha, ha, ha
Anonymous AlexCG
By Anonymous, At April 26, 2006 9:23 AM
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