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Tuesday, March 28, 2006

La routine croît avec l'uzage...

Ce qui est intéressant avec le transport en commun, c'est que cela me permet d'espionner les moeurs des autres êtres humains qui nous entourent. Malgré le fait que cela soit parfois fatiguant d'être dans la cohue des transports urbains, j'en tire tout de même profit.

Prenons la semaine dernière par exemple. Étant donné que j'utilise le train et le métro, le prochain exposé vous donnera un aperçu des agissements étudiés jeudi dernier.


Je prends le métro entre les stations Bonaventure et Georges-Vanier, sur la ligne orange. La plus moderne selon moi (ça pue et la ventilation est à chier sur la verte). Je suis assis et devant moi deux jeunes s'amourachent. Ils se trémoussent sur leurs sièges. La bave gicle sur les voyageurs qui les entourent. Ces deux jeunes aux anneaux dans tous les parties du corps où la perforation le permet sont en feux. Le train est dans tous ses états. Le son de leurs slurps est tellement intense que même Nine Inch Nails n'arrive pas à faire la loi dans mez écouteurs. En plus des baizers qui font dans le non-stop, les fauves nous donnent une belle démonstration de tripotage digne d'un visionnement au cinéma Eve...Un sérieux malaise s'installe dans le wagon mais personne n'ose les déranger. C'est comme si l'unanimité flottait dans l'air. Ils s'aiment à la folie et personne ne peut toucher à ça...

Queques minutes plus tard dans le train... C'est plus corporate dans le train, mieux organisé. Les gens sont souvent assis exactement à la même place, oui cela se bouscule un peu à cause de l'océan de voyageurs qui dézirent utiliser le service mais c'est plus zen. Des fois trop (ça sent même un peu trop le 450, mais...).

Je les vois les deux. Ils sont presque identiques homme et femme. Quelque traits différencient leur sexe. Quelques mèches sans plus. C'est pourquoi je les nomme Simon et Simone. Ils prennent le train ensemble le soir mais ne se disent pas un seul mot. Ils ont tous les deux un lecteur de DVD portable et écoutent chacun leur truc. Le confort dans une intimité lointaine. Pour faire changement, ce sont parfois même des livres qui meublent la durée de leur déplacement. Je sais exactement où ils débarquent, quelques stations avant la mienne. Mais là, je ne comprends plus rien. Un renversement de situation énorme se produit. It's big...It's fucking big : Ils se sont parlés. Oublions nos films pour un moment et discutons, l'instant d'une station...mais tout de même.


La routine croît avec l'uzage...

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