Bouillon de kulture : CFAAVUNSSF (Dany Laferrière) (66)
Pas croyable, ça fait la XXième fois que je lis cette oeuvre magistrale de Dany sans jamais en avoir parlé sur mon blogue.Il était vraiment franchement temps de remédier à cette malheureuse situation... C'est qu'il faut lire Laferrière en temps de canicule, l'été, pendant les nombreux festivals qui s'offrent à nous; on ouvre la première page de son ce bouquin avec un vin rosé, puis un rouge corsé, puis un porto ou encore un rhum de la contrée de Bob Marley, en finissant avec un bon cigare! Aahhhhh...
Il y a de ces livres qui marquent la vie d'un lecteur et d'un écrivain (qu'il soit publié ou non). Parenthèse : hier soir j'ai eu le grand bonheur d'assister à la conférence À CŒUR OUVERT… 30 LIVRES PLUS TARD! de l'auteur qui racontait qu'il a toujours été écrivain même avant d'être publié et d'en vivre, ce qui signifie que ne devient pas écrivain mais plutôt qu'on nait écrivain.Il y a de ces titres dont on se souvient pour toujours. Il y a des écrivains qui sont des figures marquantes de la littérature contemporaine, toutes langues confondues.
Il y a.. Il y a...Il y a...
C'est que la première oeuvre de Laferrière a marqué et n'a pas fini de le faire, et ce, pour des légions de générations à venir. Un must de la littérature d'aujourd'hui. J'irais même jusqu'à écrire que si j'avais été capable d'accoucher moi-même d'un titre dont la portée est si grande comme l'a fait l'ami Dany je pourrais sortir les pieds devant sans regret, avec le sentiment d'avoir accompli quelque chose de plus grand que nature, quelque chose de Big avec un fucking B majuscule.
Comment faire l'amour avec un Nègre sans se fatiguer, c'est aussi un arc-en-ciel de références à la fois culturelles, musicales, de société; les chapitres se suivent à la fréquence d'un marathon, tous plus délicieux les uns que les autres (mention distinguées pour ceux portant les numéro 8 et 10). Rythme, couleur, odeur, senteur, saveur : tous nos sens y sont mis à profit, comme si on le lisait avec des lunettes 3D et en odorama...
Impossible de passer sous silence les dialogues qui y sont brûlants, et les personnages autant Bouba que le narrateur et la belle brochette de Miz (chapeau pour le délicieuz personnage de Miz Littérature) qui sont des plus jouissifs.
La narration y est contrôlée avec brio.Un génie bien calculé. Ironie, humour, sarcasme, regard sur notre les société ainsi que sur les rapports homme-femme, noir et blanc...tout ça encore d'actualité 33 ans plus tard (c'est d'une immortalité rare et incomparable, c'est comme le Christ qui est mort à 33 ans)...
Le mot de la fin : pourquoi ne pas en faire un édition/réédition spéciale pour son 35e anniversaire avec des notes manuscrites de l'auteur ou encore un chapitre inédit qui n'avait pas fait le cut original de la première publication. Ce serait fantastique. Vais bientôt poster une série de karnets à propos de la conférence d'hier : stay tuna!
Merci et long live Dany Laferrière...
-30-
Muzik pairing : toute la discographie de Miles Davis...
Labels: Bouillon de Kulture, DL365, Libromania
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