2e extrait de #CHAOS - Late nite show with Ed Hardcore (a. balcon)

Dans un élan de générozité et surtout pour vous utilizer comme test drive de mes écrits, je me propoze ce soir de vous présenter un 2e extrait de mon roman #CHAOS présentement en chantier...

Merci de laisser votre trace (commentaires).

Late nite show with Ed Hardcore

Je venais tout juste de terminer d’écrire pour la journée (deux chapitres derrière la cravate, merci beaucoup!), alors que mon pauvre bureau regorgeait encore d’items m’ayant aidé dans le cadre de ma séance d’écriture : dictionnaires de toutes sortes, boîte de condoms (je vous expliquerai ça un de ces quatre), six pack de Stella Artois vidé sec, mon exemplaire de Zen in the Art of Writing de Bradbury (mon livre d’inspiration fétiche que je lis au moins une fois par année), montagne de papier brouillon, des stylos multicolores et un vieux restant de Subway. 

Je me préparais donc tranquillement à aller me doucher en prévision de ma sortie de ce soir. J’avais été invité, en échange d’une promesse de chronique sur mon blogue, à assister au lancement du très attendu film Aliss par Patrick Senécal (l’attente a été longue, mais les previews m’avaient confirmé qu’être patient peut parfois être payant). Ayant adoré le livre paru en 2000, j’attendais cette sortie avec beaucoup d’impatience et en plus je voulais glisser, au maître de l’horreur québécois, deux mots à propos d’une éventuelle préface pour mon roman. Mais lorsque mon iPhone ronronna doucement sur le coin de mon bureau, je savais fort bien que la réception de ce texto venait de saboter raide mes plans de la soirée. Fuck!

Mais comme je suis de ceux qui croient que rien n’arrive pour rien dans la vie, ce qui venait de me tomber entre les mains s’annonçait être des plus divertissants et je me réconfortais en me disant que je pourrais tout simplement aller voir le film un autre soir. Au diable, les petits sandwichs pas de croute pis le champagne cheap, et pour ce qui de Senécal, on se jasera par courriel, un point c’est tout…

Les mots que je capte dans cette première lecture ultra rapide et en diagonale dudit texto sont les suivants : invitation, collaboration, nouvelle, entrevue, cachet, Interzone et non le moindre Hardcore… Mais le texto m’indique qu’un message davantage détaillé contenant plus d’information m’a également été  acheminé par courriel. Serviette autour de la taille, ne couvrant pas complètement mon sexe, je m’assois sur le coin du fauteuil blanc du salon pendant que l’eau coule sous la douche et fouille mon mobile à la recherche du mail en question… La voisine d’en face, qui réside dans un bloc délabré sur un étage plus élevé que le mien, possède une vue plongeante sur mon loft et l’utilise allégrement comme écran de cinéma. Au lieu de baisser le store pour lui en bloquer l’accès, je retire plutôt complètement le morceau de tissu qui cachait jusqu’à tout récemment mon membre qui semble maintenant bien ravi de se donner en spectacle (si vous lisez entre les lignes, ça signifie une érection à trouer un panneau de gypse). En guise de mise en scène glauque, un épais nuage de vapeur s’échappant de la salle de bain me rejoint sournoisement ajoute au caractère étrange du tableau.

Alfred Balcon

-30-

Muzik pairing :